Margaux JULIEN

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Conserver les populations d’espèces protégées dans les projets d’aménagement : de l’amélioration des connaissances à l’expérimentation dans la séquence ERC Mes recherches s’inscrivent dans le cadre législatif de la prise en compte des impacts sur la biodiversité dans les projets d’aménagement.
Dans de nombreux pays, comme en France, lors d’un projet d’aménagement, il est nécessaire de proposer des mesures permettant : 1) d’éviter 2) de réduire 3) de compenser, les impacts des travaux d’aménagement sur les populations impactées d’espèces protégées.
C’est la séquence ERC, qui est une déclinaison opérationnelle de la législation française. Cette séquence apparaît dans la législation française pour la première fois en 1976, et est consolidée en 2016, dans la loi pour la reconquête de la biodiversité (Loi n°2016-1087). Le contexte est donc récent.
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Dans la pratique, ce sont les bureaux d’études en environnement qui proposent des mesures suivant la séquence ERC, et se positionnent en tant qu’experts auprès des aménageurs.
La problématique principale réside dans le fait que les retours d’expériences de ces mesures sont peu mis en valeur, et qu’on constate un certain nombre d’échecs en fonction du type de mesures. J’ai commencé à travailler sur ce thème avec la translocation végétale, qui est une mesure consistant à déplacer des individus d’espèces végétales face à un risque de destruction imminent. J’ai pu constater le manque de préparation et de connaissances des espèces transloquées par les aménageurs et les bureaux d’études.
Par l’étude des espèces protégées souvent présentes sur les projets d’aménagement, et par l’expérimentation de différentes méthodes, mes recherches visent à améliorer les mesures proposées dans la séquence ERC, dans un objectif d’améliorer la viabilité des populations menacées par les activités humaines.
Je me place dans une posture de recherche-action, en étant directement en lien avec les bureaux d’études et les aménageurs, pour travailler sur des cas concrets. Je m’intéresse à la fois à la faune et à la flore.

Je cherche à répondre à ces problématiques en me concentrant sur les trois axes suivants :

- Améliorer la pratique de la translocation végétale : J’ai commencé à travailler sur cette thématique lors de ma thèse. A travers mes recherches, j’ai fait le constat que les translocations végétales mènent souvent à un échec, et n’apportent donc aucune plus-value à la population. Par une approche en recherche-action, j’améliore les protocoles de translocation sur des cas concrets et j’apporte des connaissances nouvelles autour des espèces à transloquer et sur la pratique en général.

- Conserver les chiroptères en contexte méditerranéen : Les chiroptères sont sensibles aux fortes chaleurs, et les changements climatiques pourraient être un facteur de mortalité dans les ouvrages proposés en leur faveur dans le cadre de la séquence ERC. J’étudie ces variations de température et l’effet sur les chiroptères.

- Favoriser les pollinisateurs dans la séquence ERC : Peu de pollinisateurs sont protégés, mais ils font l’objet d’un Plan National d’Actions. Ainsi, des mesures peuvent être proposées en accompagnement de la séquence ERC, afin de diminuer les impacts sur ces espèces.